HtmlToText
suivre ce blog administration connexion + créer mon blog un voyage de 1000km commence toujours par un pas ...(lao tseu) archives articles récents catégories mexique inde ecosse eloworldtour europe angleterre la réunion laos-thailande 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >> 20 juin 2011 1 20 / 06 / juin / 2011 12:01 gr2 la réunion jour 1 : quoi de mieux que le jour de l’ascension pour commencer notre ascension ? et hop nous voilà parti pour la grande traversée de l’île, la diagonale des fous, départ de st denis au nord, arrivée prévue dans 11 jours à basse vallée dans le sud sauvage. entre les deux, 180km, 10 000 m de dénivelé, le cirque de mafate, celui de cilaos, le piton des neiges, le volcan de la fournaise. de la plaine des sables aux champs de canne à sucre en passant par la forêt primaire. un voyage extraordinaire au cœur de la nature réunionnaise classée en 2010 au patrimoine de l’unesco. 7h36, st leu , départ du premier bus direction st denis. de là on enchaine directement avec les bus 12 puis 12b. 10h, lieu dit ‘le brulé’, nous voilà sur nos deux pieds, sacs sur le dos. on a du équilibrer les charges pour avancer à la même vitesse : 2kg pour elodie, 16kg pour nicolas… le temps est splendide, aventuriers, c’est parti pour la grande randonnée ! le chemin jusqu’à mamode camp est bordé de goyaviers, petits fruits rouges aigreelets qui poussent…sur le goyavier. c’est jour férié, les familles viennent profiter de l’air frais des hauts et faire la cueillette pour préparer de bonnes confitures maisons. l’ambiance aux kiosques de mamode camp est décontractée, les barbecus sont lancés, une bonne odeur de grillades nous chatouille les narines. nous continuons notre route sur un chemin argileux détrempé, ça glisse, on patine, la végétation est luxuriante, début de forêt primaire avec des fougères arborescentes. puis le sol se fait plus sec, la végétation se transforme, la terre rouge contraste avec le vert de l’herbe, les bambous bordent le sentier. 4h de marche, 800m de dénivelé, le silence laisse place au doux chant des coqs, nous voilà arrivés à la plaine des chicots, premier gite de notre longue traversée. il fait plutôt froid et humide pourtant nous ne sommes qu’en tout début d’après midi, ce soir ça risque de cailler. en attendant que le gîte ouvre (à 15h) nous faisons notre première rencontre : « bonjour, -bonjour, je peux vous renseigner ? -oui on voudrait savoir si au dessus de la plaine des chicots il y a une prairie ou bien c’est une forêt ? -oui alors ici vous êtes a la plaine des chicots, chicots ça veut dire racine en kréol. - ah bon d’accord - bon ben bonne journée - ok merci, vous aussi. » c’est moi ou il a pas du tout répondu à notre question ? bon ben finalement on va allé voir par nous même. en 100m le paysage change littéralement, on se croirait dans la brousse africaine, il fait très chaud, la végétation est desséchée, les arbres ont brulé. petite sieste dans ce décor incroyable. il est 17h, nous redescendons au gite, douche chaude avant un bon repas préparé par nicolas : soupe, spaghetti bolognaises, bonbon coco et thé chaud. un régal après une bonne journée de marche. c’est dans ce premier gite que nous faisons la rencontre de savaldor, un parisien (mais attention pas un titi parisien comme il tient à le préciser lui même), venant faire pour la deuxième fois le gr2. c’est autour d’un régiment de banane (il en a au moins 24 dans son sac !) que nous faisons connaissance. comme vous le lirez par la suite, nos chemins se croiseront plus d’une fois au cours de ce magnifique voyage. jour 2 : 4h30 : nos copains de chambrée se lèvent pour admirer le lever de soleil du haut de la roche écrite… non décidemment il est trop tôt, je ne mets pas un pied dehors avant 6h du mat ! bip bip-bip bip- allez debout. on rechausse les crampons, les jambes tirent un peu. la farniente sur la plage ça ne prépare pas vraiment à des kilomètres de marche. dehors l’aube se dessine, le ciel se pare de rose et bleu, les oiseaux piaffent, la nature s’éveille. après 1h10 d’ascension matinale, la récompense : une vue imprenable sur les cirques de salazie et de mafate avec en arrière plan le fameux piton des neiges. on en prend plein les yeux. le ton du gr2 est donné. nous repassons prendre nos sacs au gite et c’est partie pour la deuxième journée sur ce fameux gr2. oui parce que la petite ballade de ce matin c’était un petit extra de 400m de dénivelé, mais un extra à faire absolument ! donc au programme aujourd’hui 900m de descente. fastoche ! ah oui mais ça c’était sans compter sur les 50 petites montées et descentes bordant la crête. ca casse les jambes, ça use les genoux, les cuisses et un peu le moral. heureusement la vue est splendide, la végétation toujours aussi variée, fougères, bambous, arbustes, petites fleurs de toutes les couleurs. après une centaine de marches, 1 chute, 1 petit déjeuner au milieu d’une prairie, 15km de rando, vient la pause tant attendue du midi avec vue panoramique sur la rivière des galets qui s’écoule jusqu’à la ville du port avant de se jeter dans l’océan indien. encore une fois un beau spectacle que l’on se doit d’écourter car des gros nuages noirs menaçant nous arrivent dessus et pas questions de faire la descente vertigineuse jusqu’à dos d’ane sous la pluie. finalement nous arrivons au sec au gite les accacias chez nativel où nous sommes tout étonnés de retrouver notre parisien qui attend devant le portail du gîte depuis midi. et oui rien ne sert de courir, les gîtes n’ouvrent qu’à 15h alors autant profiter de la vue pendant la randonnée… le gîte est très grand, propre, silencieux, vue imprenable sur l’océan. les giteurs sont très sympas. ce soir c’est demi pension, pieds sous la table (enfin nicolas a quand même couru pendant 1h dans tout le village pour trouver du pain pour demain). c’est ici, allongés sur la pelouse en train d’admirer le merveilleux coucher de soleil, que nous faisons la connaissance du 4 ème laron, un petit suisse bucheron, avec qui nous ferons un bout de gr. jour 3 : 6h45, après une bonne nuit de sommeil au calme, petit déjeuner gastronomique avec miel direct du propriétaire qui est apiculteur et œufs de caille direct du propriétaire qui est aussi éleveur. miam miam un régal, parfait pour cette journée qui s’annonce encore une fois sous un beau ciel bleu. nous partons tous les 4, très vite délaissé par notre ami parisien qui n’a toujours pas pris le rythme des vacances et décide de courir. le sentier est fantastique : une descente sans marche ! youpi ! nos genoux vous remercient ! nous avalons de ce fait assez rapidement les 800m de descente du sentier ste suzanne pour atteindre le lit de la fameuse rivière des galets. bon ben y a pas le choix, va falloir se déchausser pour traverser. nos pieds sont très contents de ce petit bain rafraichissant. 2km à longer les berges, à traverser le cours d’eau en sautant de rochers en rochers. c’est très sympa, mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin. maintenant il faut regrimper 600m. heureusement qu’il y a cédric (le petit suisse), ça m’empêche de trop raler.lol. il est 11h, le petit déjeuner commence à être loin, un petit arrêt casse croute s’impose. et aujourd’hui mesdames et messieurs repas gastronomique : du taboulé. vous rigolez mais franchement ça change des pates, du riz et des sandwichs. un vrai petit réconfort. et dieu sait qu’il en faut car fini la petite rando tranquille, ça va grimper dur et nos amies les marches ont fait leur grand retour ! les garçons se tire la bourre, et moi je peine derrière en essayant de les suivre tout en prenant de temps en temps des photos souvenir. ben oui sinon comment on se souviendrait de ces bosquets de bambous géants d’un vert intense, de ces marches interminables,… j’ai les cuisses en feu mais ça y est !enfin arrivée en haut ! bienvenu à aurère ! ce petit ilet est étonnant, il y a des fleurs partout, attention pas des fleurs sauvages, non non des fleurs plantées dans des jardinières, des parterres en formes d’animaux. on